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Can 2015 : Drogba portait-il la poisse ?

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Drogba consolé par Yaya lors d’un match

La 30e édition de la CAN s’est achevée ou du moins bien achevée pour les Eléphants de la Côte d’Ivoire. Cette équipe connue pour sa pléthore de stars et qui a échoué déjà deux fois lors des finales 2006 et 2012, s’est imposée face aux « black stars », et sans leur attaquant fétiche : Didier Drogba.

Ce 8 février les Eléphants se sont imposés face aux Black stars comme il y a 23 ans. Ce remake de la finale 1992 une fois encore couronnée de 11 tirs au but est autrement interprété au Bénin. Plusieurs sont ces fans ivres de joie qui pensent que le départ de Didier Drogba en est pour quelque chose. « Je savais que sans Didier Drogba, la Côte d’Ivoire va remporter cette compétition. Il est très malchanceux ce gars » explique Maurice [nom changé]. A l’entendre, il n’est pas pour autant heureux pour Drogba, l’attaquant de Chelsea. Sa voix qui ne portait presque pas reflète toute sa tristesse à l’endroit de son joueur favori. Il n’est pas le seul à penser ainsi. On est en Afrique où la plupart croient finement au mystère. Et le mystère dans le cas d’espèce tourne autour de Didier Drogba. Tundé, la quarantaine environ, a toujours soupçonné le soi-disant « mal » avec l’attaquant ivoirien. Et quand il en parle, il est muni de son air narquois. « Didier Drogba porte la poisse. Depuis 2008 ; lors de cette finale de la league des champions qui opposait son club Chelsea à Manchester United, je l’ai remarqué. Avec ce même Drogba, la Côte-d’Ivoire a raté naïvement deux finales de la CAN. Il a fallu qu’on s’en débarrasse pour que ces Eléphants soient récompensés aujourd’hui », argumente-t-il. On est certes en Afrique, mais apparemment tous n’ont pas bien assimilé cette notion de « mystère », ou du moins pas en matière de football.

Drogba ou Avram Grant ?

La retraite de Drogba n’explique pas du tout le triomphe des Eléphants à cette 30e édition de la CAN. « Drogba n’est pas le seul à partir quand même. C’est toute une génération qui s’est éclipsée. Zokora, Boka, Kader Keita… Qu’est-ce qu’on dit de ceux-là ? », rechigne Samuel, un fan des Eléphants. Selon lui, il était grand temps pour Drogba, vu son âge. A 36 ans, Drogba n’a plus l’énergie adéquate pour alimenter deux équipes à la fois (Chelsea, Côte d’Ivoire). La preuve est Yaya Touré qui semblait épuisé avant le début de la compétition. N’est-ce pas assez suffisant pour exclure Didier Drogba en raison d’un quelconque mystère ? « Drogba n’a-t-il pas offert un trophée de la League des champions européenne à Chelsea ; le seul du Club ? », se demandent certains. Et quand on fait un petit rapprochement, les réactions en faveur du « porteur de poisse » ne manquent pas. « Pourquoi parle-t-on ainsi ? Pourquoi on veut faire porter à Drogba les échecs précédents des Eléphants. On nous parle de l’Afrique et ses mystères. S’il y a mystère, pourquoi Drogba et pas Avram Grant ? Cet entraîneur a toujours perdu lors des tirs au but. Je me rappelle la finale 2008 de la League des champions», s’insurge Parfait… Et d’ajouter « tout ça n’est que le fruit du hasard, mais si on s’obstine à croire au mystère, alors toutes les équipes vont perdre comme les Black Stars avec un Avram Grant ». Entre mystère et pur hasard, se trouve aujourd’hui le nom de l’emblématique attaquant de Chelsea. Mais quelle tête le grand éléphant a-t-il présentement ? On l’ignore. Triste ou heureux ? On se le demande. Mais ce dont on est sûr, est qu’il a été de cœur avec ses anciens coéquipiers lors de ce remake 1992. «  Déçu de ne pas faire partie de cette aventure mais content et soulagé d’avoir arrêté à temps pour que vous puissiez grandir ! Faites de ce jour, Votre jour, Votre victoire et le reste ‘will be history’ », avait-il écrit à l’endroit de plusieurs de ses coéquipiers, quelques heures avant la finale.


[ Je ne suis pas Charlie ; je ne suis pas Terroriste non plus ]

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Une image qui illustre les propos du jeune musulman

« Je ne suis pas Charlie ; je ne suis pas terroriste non plus »Cette phrase ne vient absolument pas de moi. Je n’ai d’ailleurs pas le vocabulaire adéquat pour la produire. Parce que d’une part j’aime le dessin et ma liberté de presse me garanti d’en faire ce que je veux ; et d’autre part, ma religion n’a rien avoir avec mon métier. Mais si je me suis permis de reprendre cette phrase sur mon blog, c’est parce que son auteur m’a dit à la fin de son message « Please ! Divulgue ce message ».

Ledit message m’est parvenu ce matin plus précisément à 7 h 31. Je l’ai ignoré lorsque mon téléphone portable a vibré, parce que je m’étais promis de profiter de ma grâce matinée. Et c’est ce que j’ai fait jusqu’à 9 h 50. Après mes exercices physiques, je jette un coup d’œil dans mon téléphone et il était affiché 3 messages. Un venant de ma chérie adorée, un du réseau mobile MTN et le dernier de mon cousin nigérian, Ibrahim. J’avoue que je n’avais pas voulu lire son message à lui pour la seule raison qu’il est roi des lazzis via SMS. Quoi de plus normal que de lire en premier le message de « My Darling » ? oui ! C’est sur ce sobriquet que j’ai fait enregistrer le nom de ma chérie. J’ai été anormal ; j’ai lu Ibrahim en premier et j’espère que « My Darling » me le pardonnera. Pour ça, elle me sortira un nouveau chapitre de sa jalousie après avoir lu ce billet. Mais chérie, mon smartphone m’a permis de voir le début du message de Ibrahim : « Je ne suis pas Charlie… ». J’ai tiqué et c’est sûr que tu viens d’avoir la même réaction parce que il y a 2 jours, tu me chantais dans notre fastfood préféré : « je suis Charlie ». Tu es toujours prioritaire, tu es toujours « Charlie » et tu es curieuse de lire en intégralité le message de mon cousin. Ibrahim vous a laissé à toi et tous les autres lecteurs du monde entier  ceci : « je ne suis pas Charlie parce que je n’accepte pas qu’on caricature mon prophète bien aimé, MOHAMMAD (SAW) et je ne suis pas non plus Terroriste parce que ma religion (ISLAM), m’enseigne et m’ordonne le pardon, la paix et la Tolérance »… Et d’ajouter « Divulgue ce message ». Et c’est ce que j’ai fait sans chercher à savoir sa source d’information.

Ibrahim ! Je ne sais pas si selon toi j’ai accompli ma mission, mais  avec grande conviction, je viens de prouver ma liberté de presse. « je suis Charlie ».


Can 2015 : A Cotonou, la communauté ivoirienne a eu 80 minutes de stress

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La grande déception des supporters ivoiriens

Pour leur deuxième match, les éléphants de la Côte d’ivoire, n’ont pas trop rassuré. A Cotonou, le stress des fans a été pire que celui du premier match. Il leur a fallu 80 minutes de jeu avant de croire encore à une suite de la compétition. Une suite qui dépend visiblement du dernier derby face aux lions indomptables.

86ème minute de jeu, Max Gradel libère les siens sous le regard d’un Gervinho bien énervé dans les tribunes.  « Ouf !»,  ont poussé les supporters des éléphants de la côte d’Ivoire. Mais avant ce soulagement, l’ambiance était tendue. Tous réunis dans un bar, ces supporters  étaient frappés presque d’une apoplexie dès la 7ème minute de jeu : 1-0 pour le Mali. « que se passe-t-il avec ces ivoiriens ? », grommèle Habib, un jeune étudiant. Les deux mains sur la tête, il regarde autour de lui et tout son monde s’écroule. Ces compatriotes ivoiriens, mines bien serrées, plongent dans le désespoir. « On est éliminé », affirment-ils ensemble. Le temps de jeu évolue, la domination ivoirienne est infructueuse. A la mi-temps, la nervosité prend de l’ampleur dans le camp des supporters, surtout lorsque le résumé des 45 premières minutes survole leurs esprits. « 3 occasions manquées avec 68% de possession de Ball. Ce n’est pas ça on veut, on veut une victoire pour une qualification », s’escrime à expliquer Boubac, un grand fan des éléphants. Le stress devient plus flagrant à la reprise. Boubac ne tient plus. Ses mains tremblent et cela se ressent même dans sa voix. Il s’éclipse de la scène, parce que débordé par les sarcasmes d’un supporter malien [vous les ivoiriens, vous serrez éliminés malgré cette carrure de joueur que vous détenez au sein de votre équipe depuis plus de 3 ans]. Un silence absolu s’est imposé aux supporters ivoiriens. Ils n’ont  leurs bouches que pour susurrer de petites prières.  Lesquelles prières n’ont rien pu faire jusqu’à la 80ème minute de jeu. C’est à ce moment précis que Boubac revient sur les lieux juste pour faire une caricature de Yaya Touré, le capitaine des éléphants : « Yaya n’a même pas justifié son ballon d’or ; il est nul », se moque-t-il. Journée vraiment difficile pour le milieu de terrain de City, qui est mené en Guinée pendant que son club a perdu au même moment en Angleterre.

A la 86ème minute de jeu, un gros plan sur Gervinho dans les tribunes, fait extérioriser la colère des fans. Tous ceux qui se sentaient dans cet instant ivoirien, se sont mis à crier : « si les éléphants sont en grande difficulté c’est à cause de Gervinho. Pourquoi s’énerve-t-il. Son indiscipline l’a conduit là et cela pénalise toute une nation». Ce n’était pas quand même la fin du périple. Une minute après les dieux du foot ont exhaussé les prières et Gradel égalise pour les éléphants. 1 but partout et tout le bar est en ébullition ; cries et émotions surgissent. « Nous sommes sauvés. Je savais que cela arriverait ; mais à quel moment ? J’ai stressé grave pendant 80 minutes », s’exalte Habib. L’attente a été longue et le stress incontrôlable avant le soulagement signé Max Gradel à la 87ème minute. Une victoire arrangerait les poulains d’Hervé Renard et les fans s’en sont rendus compte plus tard dans la soirée après le match nul 1-1 entre  les lions indomptables et le syli national. « Un grand doit tomber et j’ai bien peur que ce soit nous les éléphants vu la contre performance de nos joueur et surtout l’absence d’un grand attaquant à l’image de Didier Drogba ; vraiment il manquera à l’équipe lors du derby Cameroun – Côte-d’Ivoire », se plaint d’avance Boubac. Visiblement la crispation est restée dans les visages et cette atmosphère de « 80 minutes de stress » risque de régner demain 28 janvier  face au Cameroun. Wait and see.


CAN 2015 : en quoi la présence d’un arbitre marocain gêne ?

L'arbitre marocain, El-Ahrach lors d'un match international
L’arbitre marocain, El-Ahrach lors d’un match international

Au Bénin, nombreux sont les férus du cuir rond qui disent ne plus vouloir entendre parler du Maroc avant la fin de la CAN 2015. Ils reviennent sur le sujet parce que déçus par la présence d’un arbitre marocain à cette compétition rejetée par le pays des Lions de l’Atlas.

 

Juste après la publication de la liste des 44 arbitres de la CAN 2015, Hamadou, un jeune entrepreneur et passionné des questions footballistiques, se fond en déception. « Merde ! La CAF ne devait pas. Pourquoi un arbitre marocain à la CAN ? », a-t-il crié en jetant sa fourchette dans le copieux plat de spaghetti qu’il dégustait dans une cafétéria. L’appétit n’y est plus. Place au téléphone et à Internet pour vérifier cette information venant d’un de ses amis proches. 6 minutes se sont écoulées et Hamadou n’a pas gain de cause. L’information de son ami est bien confirmée. Tout furieux, il quitte les lieux laissant derrière lui ces mots :  « Ils ont refusé la CAN de la façon la plus mauvaise. Pourquoi n’empêchent-ils pas leur arbitre d’y participer. L’arbitre serait-il vacciné contre le virus Ebola ? La CAF a tort d’avoir mis un seul arbitre marocain sur la liste ».

Visiblement la simple question « Pourquoi un arbitre marocain à la Can », préoccupe des fans du football africain au point ou certains en sont tourmentés. Le plus étonnant est de voir des Béninois discuter de la CAN 2015, comme si les Ecureuils y participaient. Dans plusieurs rues de Cotonou, les débats autour de la question sont très vifs et poussent certains à vouloir donner des leçons à Hayatou et son équipe. « La CAF devait couper tous liens avec les Marocains du moment où ils ont laissé tomber tout le peuple africain à la dernière minute. Côté arbitrage, côté équipement et sur tous les autres plans on ne devait plus avoir à faire au Maroc. La sanction des Marocains devait déteindre sur leurs arbitres. C’est ce que Hayatou aurait dû faire », suggère Ulrich à la CAF. Pour lui, Issa Hayatou aurait fait semblant de sanctionner les Lions de l’Atlas après leur refus d’accueillir comme prévu sur leur terre, la CAN 2015. « La CAF n’a vraiment donc pas sanctionné le Maroc, qui a trahi le foot africain puisque Bouchaïb El-Arach, un marocain sera bel et bien en Guinée pour officier des matchs d’une compétition rejetée par son pays. Même si Bouchaïb est un bon arbitre, il n’a pas sa place sur la liste des 44. Quelqu’un pour le remplacer ne devrait pas manquer »  explique-t-il dans son esclandre.

L’arbitre marocain a bien sa place…

« Bouchaïb El Arach n’a pas sa place sur la liste des 44 arbitres de la CAN », selon ces fanatiques. Mais ce n’est pas tout à fait ça. Bien d’autres arguments soutiennent rondement la présence de l’arbitre marocain. La réaction, l’explication et le décryptage du sujet sont autres. Intéressé par la question, Sabin Loumédjinon, journaliste sportif au quotidien La Nation [quotidien de service public] est catégorique. « Ce n’est parce que le Maroc a refusé l’organisation de la CAN, qu’il ne faut plus associer un arbitre marocain à la chose. D’ailleurs, la CAF n’a pas de façon officielle sanctionné le Maroc ».

Sur d’autres plans, la convocation d’un arbitre marocain, illustre, le côté fairplay du football. « Le Maroc a évoqué le virus Ebola pour abdiquer à l’organisation de la compétition, et malgré cela, la CAF a convoqué un des leurs à la CAN ; je veux nommer l’arbitre Bouchaïb El-Arach. Eh bien ! je pense que c’est une façon de montrer aux autorités marocaines et à tous que le football est un sport qui se bat contre toutes les formes de discrimination. Si c‘est ainsi, Bouchaïb El Arach a une place à cette CAN. C’est ça le fairplay », explique Stephen, un Nigérian vivant à Cotonou.

Les avis s’affrontent toujours autour de la question, alors que la CAN a bien démarré. Le vin est tiré il faut le boire. Ou encore, essayer d’appliquer les dernières phrases de Stephen : « Donc, gardons l’œil sur l’arbitre marocain, et à la fin chacun pourra parler. Au-delà de tout, c’est sur la qualité des arbitres qu’on mise le plus ».

Owarindé Adéyèman


Coup de gueule : Au pays des « écureuils »; un « gros éléphant » est roi

crédit photo : Owarindé Adéyèman
Le chantier du nouveau siège de l’Assemblée Nationale du Bénin

A l’entrée de la ville de Porto-Novo, la capitale administrative du Bénin; ni l’étroitesse de la voie, ni la vétusté du pont n’attire plus l’attention de qui que ce soit. Depuis quelques années, un gigantesque bâtiment inachevé est devenu le point de mire de tous. Eh bien! C’est le nouveau siège de l’Assemblée Nationale du Bénin qui loge dans ce marais. Quel coup de gueule !

Démarrés en 2009, les travaux de construction de cette infrastructure sont bloqués depuis quelques années, pour des problèmes que les politiques justifient par le biais des galimatias. Rien n’est élucidé, si ce n’est l’inadéquation du site, évoquée par le gouvernement en 2013 ; d’où il faut une délocalisation. D’aucuns répondront: « Médecin après la mort » tout en se demandant si c’est la nature qui a imposé ce marais pour la construction du Palais des gouverneurs du Bénin. L’inadéquation du site ne saurait être la véritable entrave. Si on a bonne mémoire, le mercredi 09 janvier 2013, des présumés fautifs ont été présentés au procureur de la république près le Tribunal de première instance de Cotonou. Et les charges retenues contre ces présumés ne sont rien d’autres que: « détournement de derniers publics, corruption, complicité de détournement de derniers publics ». Voilà les véritables raisons qui justifient l’abandon de ce travail de titans, devenu aujourd’hui le plus gros des «éléphants blancs» du Bénin. 5 ans après le démarrage des travaux, le siège de l’Assemblée Nationale n’est pas construit. Mais c’est sa délocalisation qui tient à cœur à l’Etat béninois qui, frappé d’apoplexie, a déjà oublié que cet « éléphant blanc » est le fruit d’environ 14 milliards francs CFA, défalqués de l’économie béninoise. Ceci sous-entend que le contribuable devrait investir à nouveau 14 milliards, si la délocalisation était approuvée par les députés. «Où trouver un nouveau site ?», «comment trouver le financement de ce nouveau chantier?», «quel est le sort réservé au chantier abandonné?», sont autant de questions qui ont même poussé certains députés à refuser la délocalisation dudit chantier. Des « éléphants blancs », le Bénin en compte une myriade, mais celui de Porto-Novo demeure aujourd’hui le plus contesté et même le plus paradoxale. Entre délocaliser le Palais des gouverneurs, ou le laisser dans un marais, le choix devient difficile pour les autorités, prouvant ainsi leur «talon d’Achille». Quel coup de gueule!!!


Dans un bidonville de Cotonou, l’énergie électrique à 100 FCFA

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Le propriétaire de la baraque bleue s’occupe des batteries de ses clients

Dans un bidonville de Cotonou, où la précarité de l’énergie électrique est flagrante, les habitants ont la chance de faire charger leurs portables à partir de 100 francs CFA.

Donès Adjiou est un jeune élève de 18 ans. Les conditions de vie ne lui permettent pas d’avoir l’énergie électrique chez lui. Il ne s’en plaint pas, du moment où son téléphone portable est toujours bien chargé. Ceci est possible grâce au génie d’Armand Aloman, un ancien exploitant forestier. « Je viens charger mon portable chez pas à pas depuis des années, parce que je n’ai pas le courant électrique chez moi», décrit Donès. Tout a commencé il y a quatre ans, où Armand a eu cette idée de créer un petit commerce juste à partir de son compteur électrique SBEE (Société béninoise d’énergie électrique) : « charger les batteries des portables à partir de 100 francs CFA ». Son flair lui a permis de savoir, ce dont les habitants du quartier Gbégamey, avaient le plus besoin, était l’énergie électrique. Durant un bon moment, il a ignoré les avantages pécuniaires que cachait son compteur électrique. Pour lui, le fait de charger un portable n’est rien d’autre qu’une simple assistance aux amis et proches du quartier : « Au départ, ce n’était qu’une simple cabine téléphonique. Je commercialisais des produits GSM lorsque certains venaient faire charger gratuitement leur téléphone portable dans ma baraque, puisqu’ils ne disposaient d’aucune source d’énergie dans leurs maisons. Jusque-là, c’était à mon insu. Mais le jour où mon employé me l’a dit, je n’ai pas hésité à transformer tout ceci en business. Et c’est en ce moment précis, que j’ai surnommé ma baraqu, la baraque bleue : Société Pas à pas et Fils », révèle-t-il. L’affluence au tour de sa baraque peinte en bleu, a donc tout changé et le pousse aujourd’hui à passer d’une simple assistance à un business.

Un business au service des indigents…

Pour Armand, tout suit désormais les traces d’une entreprise. Du matin au soir, tous les jours : enfants, jeunes, adultes, femmes et hommes attendent devant la baraque bleue dans l’espoir de voir la batterie de leur portable chargée. « La baraque bleue nous sauve ; nous qui n’avons pas le courant électrique dans nos domiciles. Raison pour laquelle je suis ici cet après-midi. Je pense que comme moi, tous ceux qui sont là cet après-midi n’ont pas la possibilité de s’offrir une source d’énergie chez eux», affirme Hyppolite Ahouangan, un conducteur de taxi-moto. A l’intérieur de la petite entreprise bleue, c’est aussi l’affluence malgré la touffeur qui y règne. Moudjibath en fait fi pour demander son service habituel contre 100 francs. Dans cette pièce rudimentaire d’environ 4m², sont installées près de 30 prises (électriques), alimentées par un compteur de 10 ampères. A tout cela, s’ajoutent des chargeurs de portable de tout type et un groupe électrogène de 3 KVA pour faire tourner la petite entreprise pendant les éventuelles coupures. Le matériel n’a rien de high-tech, mais il permet amplement à son propriétaire de faire des recettes et par ricochet, d’en faire sa principale source de revenu : « Cela me rapporte et, est presque ma première source de revenus. Mais je tiens à dire que je mène d’autres petites activités afin de m’assurer pour les périodes où mon activité à la baraque va freiner», explique-t-il. Même si Armand se retient de parler de ses finances, il laisse entendre que son bénéfice mensuel est considérable avec une moyenne de 30 batteries chargées par jour. Les finances restent néanmoins moins importantes pour lui. Savoir qu’il aide une catégorie sociale lui procure une grande satisfaction. Son effort est d’ailleurs salué par ces clients : « J’ai confiance en lui donc soit je lui laisse ma batterie, soit c’est le portable même que je laisse. Je le fais deux fois par semaine et je suis très satisfait. Mon frère et mon père aussi font pareil. Ça nous aide énormément », témoigne Donès. Débourser juste 100 francs CFA pour donner vie à son moyen de communication le plus en vogue du moment ne leur fait ni chaud ni froid. D’autant plus qu’ici l’énergie électrique est d’une extrême rareté, voire un luxe. Telle une véritable entreprise, la « baraque bleue » fonctionne mais indépendamment des services de la SBEE. Son propriétaire, très méfiant de l’énergie vacillante de la SBEE, a prévu un groupe électrogène afin d’éviter tout litige avec ses clients.

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Un pléthore de chargeurs pour faire tourner la baraque bleue

Quand la SBEE fait défaut; on peut compter sur la baraque bleue

La baraque bleue n’est pas utile qu’aux habitants du bidonville. Le coin est connu du grand public. Même des gens de passage sollicitent les services d’Armand. Moudjibath n’est pas du quartier et pourtant, elle vient faire charger son portable. Toute souriante, elle s’explique brièvement : « Parce qu’aujourd’hui la SBEE a coupé le jus dans mon quartier, je suis venue charger ma batterie et celle de ma sœur. Cela permet d’avoir nos portables en marche malgré la surprise désagréable de la SBEE». La présence d’Hyppolite dans la baraque est différente : « Moi je ne vis pas en pleine ville. Il n’y a que mon travail qui m’amène en ville. Donc grâce à ‘’Pas à pas‘’, je n’attends pas de rentrer avant de faire charger mon téléphone. Surtout avec les coupures intempestives de la SBEE. S’il ne mettait pas ses services à notre disposition, alors moi je serais hors zone à chaque fois que je suis en ville.», relate-t-il.  Les habituelles coupures de la SBEE, font visiblement les bonnes affaires d’Armand qui est de plus très apprécié.


Can 2015 : comme un phénix, la Guinée équatoriale renaît de ses cendres

Guinéee

Jetés par la fenêtre lors des éliminatoires pour la Can 2015 (l’autre Can du Maroc), les Équato-guinéens sont accueillis aujourd’hui en héro. Les disqualifiés prématurés sauvent la Can 2015 et deviennent pays hôte. Coup de chance, astuce ou simplement un « grand merci » au moins courageux de Maroc ?

 A moins de 2 mois, c’est à la Guinée équatoriale qu’on pense pour pouvoir sauver la Can. Laquelle Can est rejetée à la dernière minute par le Maroc. « Rira bien qui rira le dernier », dira donc la Feguifut (Fédération équato-guinéenne de football) à la Caf. Une Caf qui a été obligée de passer l’éponge sur les erreurs pourtant graves du nouveau pays hôte de cette 30ème édition de la Can.

Plus que jamais les équato-guinéens croiront ad vitam aeternam au miracle. Disqualifiée le 3 juillet 2014 par la commission d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, l’équipe du fameux Thierry Fidieu Tazemeta, retrouve la gloire d’organiser la Can 2015.

« A quelque chose, malheur est bon », dit-on souvent. Rien ne prouve que le Nzalang Nacional serait qualifié, si il avait achevé les éliminatoires. Sa brusque disqualification lors de ces éliminatoires l’a conduit aujourd’hui de la façon la plus facile à la Can 2015. Mieux encore, il la vivra à domicile. Quel coup de chance !

La Guinée équatoriale doit-elle dire un merci au Maroc ou juste considérer d’ores et déjà les décisions de la puissante Caf de Issa Hayatou comme du laxisme ? Aujourd’hui, on sanctionne et demain on lève la sanction par contrainte. Le Maroc fautif d’aujourd’hui pourrait donc aussi ne pas finir de purger ses prochaines sanctions. L’instance africaine de football peut s’applaudir d’avoir sauvé la Can. Tous les fans sans doute qualifieront le pays de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, de superman.  Le président de la Caf et son comité exécutif n’ont peut être pas eu le choix face à l’astuce équato-guinéenne : « ils ont les moyens, la Caf a des problèmes. La Caf a besoin de leurs moyens et eux, ils veulent jouer la Can bien qu’étant disqualifiés ». Là encore, rien ne nous rassure que cette Can marocaine devenue brusquement équato-guinéenne sera d’une réussite. Le défi est grand.  Moins de 2 mois pour faire vivre à toute l’Afrique une belle compétition. Moins de 2 mois pour prouver au Maroc qu’il a manqué d’un peu de courage. Moins de 2 mois pour permettre à la Caf de prouver à Michel Platini et autres, que rien ne peut arrêter le football africain.   Le défi n’est vraiment pas moindre. Et quiconque veut oser dire « gare à toi Guinée équatoriale », doit pouvoir ajouter : « gare à toi Hayatou ».

Par Owarindé Adéyèman


Maroc 2015, fichue CAN !

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Le plus grand événement qui fait vivre, que dis-je ; qui fait survivre le football africain meurt de la psychose délirante des frères marocains.  

Eh bien ! Ils s’en moquent si actuellement Hayatou a chaud non pas dans la tête, mais aux « fesses ». Le président de la CAF et tout son comité exécutif, courent dans tous les sens pour sauver une compétition prise en otage par le Maroc. La prochaine Coupe d’Afrique des Nations aura-t-elle lieu en janvier 2015 ? Si la CAF répond « oui »,  le Maroc penche plutôt pour un : « non ! En tout cas pas chez nous ».

Tout commence par l’apparition d’Ebola, cette épidémie, qui sévit en Afrique de l’Ouest. Cette épidémie, qui a surpassé la chose humaine avant de tenir tête au sport roi. Le 5 septembre 2014, match Guinée -Togo (comptant pour la 2e journée des éliminatoires CAN Maroc 2015), est délocalisé sur Casablanca à cause d’Ebola. Le 11 octobre 2014, lors de la 3e journée des qualifications de la CAN 2015, Ebola impose son verdict. Par ricochet, la confrontation Guinée-Ghana, est accueillie toujours par le Maroc. Jusque-là le football africain reste inébranlable et ne fléchit devant aucune tempête moins encore devant une prétendue épidémie. On pourrait toujours rester dans ce registre et se focaliser sur nos belles et fortes passions. Mais non ! Les Marocains ont trahi le foot africain au dernier moment, laissant et autorités et fans du foot africain dans une léthargie totale. Le fait de voir la haute instance du football africain vêtue d’humilité aux pieds du pays des Lions de l’Atlas, n’a point écœuré. Le fait de voir le pays des Bafana bafana refuser de voiler la   » lâcheté  » du Maroc, l’autre pays hôte, n’a pas désolé. Mais une chose est certaine, la brusque décision marocaine à la veille de la compétition, a frappé les uns et les autres de stupeur. Stupeur totale, parce que ce même Maroc a sauvé par deux fois le bon déroulement des éliminatoires de  sa  » CAN « , juste en accueillant des matchs de la Guinée ; un pays où l’épidémie d’Ebola a eu raison du foot à un moment donné. Les voix se sont élevées, la CAF s’est mise à genoux ; la Fifa, (la très puissante) Fifa de Blatter est restée presque muette laissant la parole à l’UEFA de Platini, qui n’a pas caché son  » soutien  » aux Marocains : « Je pense que la santé des gens est prioritaire. Moi aussi je me pose la question si je dois aller dans les congrès de nos amis africains, un vrai problème. Il faut contacter les instances mondiales de la santé pour obtenir davantage de renseignements concernant la propagation du virus Ebola et l’éventuel danger de l’organisation d’une compétition sportive ». Sur ces mots, avouons-le : le clou est enfoncé, le Maroc a détecté un lourd soutien et peut se permettre à partir de cet instant-là de refuser l’organisation d’une CAN qu’il convoitait pourtant. Mais deux choses ont sûrement échappé à l’intelligence marocaine : les Lions de l’Atlas manqueront la 30e édition de la CAN en plus d’une avalanche de sanctions. Au-delà de ça, comme tous les Africains, les Marocains devaient savoir que rien ne pourra arrêter une compétition européenne de la sorte. Je me permets donc de leur dire ceci : le jour où la coupe d’Europe est annulée ou reportée d’une seule année, c’est qu’il y a une 3e guerre mondiale. Eh bien ! C’est facile de dire : le Maroc ne veut plus de sa CAN, mais a-t-on idée des conséquences ? Cela doit être dur pour ces fans qui ont réservé leurs billets d’avion et leur hôtel pour l’événement ; ou encore les complexes hôteliers marocains qui ont tout investi pour une CAN confortable. Je n’imagine pas la désolation des grandes firmes qui ont déjà préparé des services, gadgets et articles à l’effigie du Maroc 2015. Et j’en passe.

Le vin est tiré, il faut le boire. Le Maroc ne veut pas de la CAN parce que le cuir rond est tacheté d’Ebola. L’Afrique du Sud n’endossera sûrement pas cette responsabilité. Mais qui la veut enfin cette compétition, qui fait survivre le football africain ? Le Nigeria ? Mal parti pour sa qualification, le tenant du titre va sans doute courir pour faire passer sa candidature, dans l’espoir d’être qualifié d’office.  Ebola ne fait pas peur au Nigeria, mais devrait-on craindre la secte Boko Haram.

Vraiment ! Quel dilemme. Le Maroc a tout faussé. J’aurais dû être un chiromancien, et je vous aurais dit, ce jour où vous aviez désigné le Maroc comme pays organisateur de la CAN 2015 : « la CAN 2015 pour le Maroc ? Putain de Can ! »


Une petite pluie, et Cotonou est inondée

Juste après la petite pluie de ce 05 novembre, toute la ville de Cotonou succombe à l’eau. A Gbégamey, un des quartiers populaires de la ville, la situation est pénible pour certains et dans le même temps, profite à d’autres. Le résumé en 6 photos.

 

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Crédit photo Owarindé Adéyèman

Gbégamey, un quartier populaire de la ville de Cotonou, a connu la pénible inondation juste après la pluie matinale de ce 5 novembre 2014. La voie principale (entièrement pavée), qui permet de sortie dudit quartier est totalement inondée.

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Crédit photo Owarindé Adéyèman

L’eau déborde dans les rues et rend plusieurs maisons inaccessibles. Et pire empêche les habitants de sortir.

 

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Crédit photo Owarindé Adéyèman

Les rares personnes qui ont pu mettre les pieds dehors, sont contraints à marcher dans l’eau depuis leur maison jusqu’à la voie principale.

 

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Crédit photo Owarindé Adéyèman

Automobilistes et motocyclistes n’ont pas aussi le choix. Ils subissent tout simplement.

 

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Crédit photo Owarindé Adéyèman

Mêmes des écoliers et élèves, bravent les difficultés de l’étang pour se rendre à l’école.

 

 

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Crédit photo Owarindé Adéyèman

Tous se plaignent de cette situation souvent récurrente à Cotonou, sauf ces messieurs en jaune qui en profitent pour donner un bain hâtif à leurs engins 2 roues.